Un ancien président de l’Olympique de Marseille a tenu des propos forts sur la crise actuelle.
Il avait fait un passage remarqué à la tête de l’Olympique de Marseille, il y a près de 20 ans : Christophe Bouchet est un homme bien placé pour évoquer la crise traversée par le club phocéen. L’ancien président de l’OM (2002-2004) garde un œil avisé sur l’actualité du club. Selon lui, le premier responsable de cette tempête n’est autre que le propriétaire Frank McCourt.
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« L’énigme du club aujourd’hui, c’est McCourt, a tonné Christophe Bouchet sur BFM Marseille. Voilà un homme qui a communiqué à l’envers, en annonçant qu’on serait champions d’Europe dans je ne sais pas combien d’années. Le fameux Champions Project. Personne n’y a cru. Il a dit qu’il était amoureux de Marseille et qu’il resterait toute sa vie, personne n’y a cru non plus. Il y a une énigme qui aboutit à une panne d’autorité et à chaque fois, les directions sont bringuebalées. Il n’y arrive pas, donc on se demande quelle autorité il a. Sa position est aujourd’hui incompréhensible. J’avoue que ça me laisse un peu perplexe ».
« Je vois difficilement comment un président de club de foot peut se mettre en retrait »
Bouchet, qui se dit « étonné » par la « mise en retrait » de Pablo Longoria, n’épargne pas non plus son successeur. Je vois difficilement comment un président de club de foot peut se mettre en retrait. C’est cette réponse épidermique qui fait qu’on se pose beaucoup de questions sur le sujet… J’ai lu ce que dit Pablo Longoria. On ne peut pas retirer un mot de ce qu’il dit. Le système tel qu’il est aujourd’hui à Marseille, et depuis très longtemps, n’est pas satisfaisant. Les directions successives et les supporters n’ont pas trouvé le moyen de se parler intelligemment. Ce n’est pas facile. C’est toujours plus sensible et brutal à Marseille. Mais c’est vrai dans beaucoup de clubs où les supporters sont là depuis plusieurs décennies, où le club fait partie de leur vie. Ils l’expriment parfois violemment, c’est évidemment inadmissible« , ajoute-t-il.
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L’ancien dirigeant plaide toutefois l’indulgence concernant la façon de communiquer des supporters. « Le langage des supporters, c’est un langage de la rue. Est-ce qu’il faut le prendre au pied de la lettre? Ce n’est pas sûr ».
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