L’Olympique de Marseille s’est imposé face à l’AJ Auxerre, ce dimanche soir, pour le compte de la 33e journée de Ligue 1 (2-1).
Après la défaite du Paris Saint-Germain contre Lorient un peu plus tôt dans la journée (1-3), l’Olympique de Marseille avait une belle carotte à saisir ce dimanche soir. Le club phocéen pouvait réduire son écart avec le champion en titre à 5 petits points. Mais la bande à Tudor se frottait à une équipe d’Auxerre qui jouait aussi très gros puisque le promu espère survivre dans l’élite au terme de cette saison à quatre descentes. Et l’AJA se donne tous les moyens pour le faire, comme en témoigne son excellente dynamique depuis deux mois.
Le rapport de force tactique de ce match était attendu. Comme souvent au Vélodrome, la clé, pour les Marseillais, consistait à ouvrir des brèches pour forcer le verrou d’un bloc bas et dense. Christophe Pélissier avait concocté un bon quadrillage afin de réduire les espaces, tout en étant conscient de l’impact athlétique de l’OM. Une formation olympienne qui misait encore sur ses ingrédients habituels : un pressing haut et intense, de la verticalité et une prise de risque maximale sur le plan offensif.
L’AJA proche du hold-up parfait
Cela s’est traduit par une rencontre assez paradoxale, où Marseille a eu le contrôle du ballon de façon assez écrasante, tout en utilisant les couloirs pour multiplier les centres. Mais cette approche a longtemps fait l’affaire d’une équipe de l’AJA admirable de ténacité. Et Radu, l’excellent portier roumain remis sur pied pour ce déplacement, n’a pas eu d’arrêt à faire dans une première période marquée par les ratés de Vitinha, qui a autant pesé qu’il n’a manqué de précision dans le dernier geste (12e, 17e).
De la précision, Birama Touré n’en a pas manqué, lui. Le capitaine auxerrois a douché le Vélodrome en déclenchant une merveille de volée dans la lucarne de Paul Lopez sur un second ballon qui traînait (0-1, 33e). Dès lors, les plans des deux équipes ont été encore plus visibles, et le match a viré à l’attaque-défense. En fin de première période, mais surtout en début de seconde, où l’entrée du déroutant Nuno Tavares a rééquilibré l’animation offensive marseillaise, ce match a longtemps ressemblé à un temps de possession de handball où l’arrière-garde auxerroise repoussait tous les assauts pour protéger son bien comme une forteresse.
L’OM renverse la situation en trois minutes
Avec beaucoup de courage, d’intelligence mais aussi un zeste de chance – poteau de Tavares (56e) – la stratégie de l’AJA a longtemps fonctionné. Alors Tudor a jeté ses dernières cartes en faisant entrer Payet et Guendouzi, les mal-aimés, pour apporter des suppléments de créativité et de combativité. Un coaching payant, même si les deux internationaux français n’ont pas directement fait basculer la rencontre. Ünder, infatigable, a fait exploser le Vélodrome en égalisant d’une frappe croisée (1-1, 75e), avant qu’Alexis Sanchez ne délivre les siens sur un tir victorieux après un appel à la limite du hors-jeu (2-1, 77e). L’AJA, qui avait pris un coup sur la tête, a tenté de se révolter en fin de match mais Abline a été trop tendre (83e), puis Sakhi a trouvé Lopez sur sa route (90e). L’OM capitalise et met la pression sur Lens. L’AJA, qui ne prend pas de point, repart avec fierté dans sa mission maintien.
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