Le journaliste Pierre Ménès constate que beaucoup de postes importants dans le journalisme sportif sont désormais attribués aux femmes.
Après s’être longtemps muré dans le silence suite à l’affaire qui l’a secoué en printemps dernier, Pierre Ménès commence peu à peu à reprendre la parole. Il le fait pour s’exprimer sur le football, à travers sa plateforme Pierrot Le Foot, mais aussi pour évoquer l’actualité des médias et aussi ses démêlés avec son ancien employeur.
« La France des médias a cédé à un certain féminisme »
Pour la chaine Youtube « Les Incorrectibles », l’ex-chroniqueur de Canal Football Club a fait part de son avis concernant la trajectoire qu’a empruntée le monde du journalisme sportif. « C’est évident qu’il y a une volonté des femmes de reprendre le pouvoir dans le journalisme sportif. On n’a jamais vu autant de femmes dans le domaine sportif, a-t-il noté, en précisant que ce n’est pas une mauvaise chose. Ça ne me gêne pas quand elles sont compétentes, comme Laure Boulleau, Vanessa Lemoigne ou Charlotte Namura. Ça ne me pose aucun problème. Elles ont totalement leur place. Mais s’il faut donner la place à une femme incompétente pour l’enlever à un mec compétent, là je ne suis pas d’accord ».
A la question ensuite si la France des médias a cédé à un certain puritanisme, la réponse de Ménès a été la suivante : « Un retour de puritanisme ? Non, un certain féminisme. Aujourd’hui, les femmes ont pris le pouvoir d’une certaine manière. Ça ne me pose aucun problème, car j’ai travaillé avec les femmes toute ma vie. J’ai été quand même le premier mec à faire un tallk-show football avec que des filles… ».
« La schizophrénie des médias me désavantage »
Les femmes sont donc de plus en plus sollicitées dans ce circuit pendant que Ménès, lui, se retrouve un peu oublié. L’intéressé a sa petite explication à cela : « Je pense que les gens ont peur de l’image et des réseaux sociaux. Et c’est invraisemblable d’avoir la peur de certains médias des réseaux sociaux, alors que certains en vivent. Cette schizophrénie des médias me désavantage probablement ».
Enfin, durant cette longue interview, Ménès a assuré qu’il avait reçu de nombreux appuis lorsqu’il était au cœur de la polémique, même si ce n’était pas sur la scène publique. « Les soutiens privés, j’en ai eu pleins, même si je n’en ai pas eu beaucoup publiquement, a-t-il déclaré. Il n’y a personne non plus qui m’a attaqué publiquement alors qu’on aurait pu profiter pour voguer sur la vox populi en disant que j’étais un grand con. »
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