Le Real Madrid s’est imposé contre Chelsea, ce mercredi, en quart de finale aller de Ligue des Champions (2-0).
C’était un soir à montrer que le Real Madrid est dans son élément, avec ces grandes soirées de printemps, lorsque les beaux jours reviennent et que les grandes conquêtes émergent. Le tenant du titre est taillé pour cette période où les saisons basculent. Le hasard fait plutôt bien les choses : la bande à Ancelotti retrouvait Chelsea en quart de finale, comme un éveil aux souvenirs de la saison passée au même stade, avant de se dresser, pourquoi pas, devant un col encore plus élevé avec Manchester City à l’horizon.
Si cette affiche de gala avait donc un air de déjà-vu, il n’était pas question, pour les Merengue, de la prendre par-dessus la jambe. Ces bleus de Chelsea ont pris beaucoup de bosses cette saison, sur le terrain comme en coulisses, mais Ancelotti n’a pas oublié les turbulences traversées par ses troupes contre cet adversaire, partant du principe que si ce n’était ni la même équipe, ni le même entraîneur, Chelsea s’appuyait encore sur une bonne dose de talent avec les Kanté, Kovacic, ou James à sa disposition – autant de noms qui avaient fait passer des frissons dans les travées du Bernabeu, il y a un an. Ajoutés aux Joao Felix, Enzo Fernandez et le trio Koulibaly-Fofana-Thiago Silva dans un 3-5-2 inédit, l’ensemble avait de l’allure, finalement.
Le Real n’a pas vraiment tremblé
Sur le plan tactique, une curiosité se dégageait de ce rapport de force : Madrid n’a forcément besoin de tenir le ballon pour contrôler un match. Alternant séquences de possession et pressing haut avec des phases plus basses pour piquer verticalement, Karim Benzema et ses coéquipiers avaient plusieurs cordes à leur arc. Au contraire de ces Blues assez pâles de Frank Lampard – entraîneur adepte d’une possession importante mais pas toujours fructueuse, voire stérile, comme l’avait attesté le match de son retour raté, le week-end dernier, contre les Wolves (0-1).
Les deux équipes ne se sont même pas livrés de round d’observation. Et si Chelsea a allumé la première mèche sur un appel en profondeur de Joao Felix – dont le tir a été repoussé par Courtois (2e) -, c’est bien le Real qui a pris les devants. Comme pour confirmer sa force première, sa signature, à savoir cette faculté à faire beaucoup avec peu pour s’engouffrer dans la moindre brèche et avoir les momentums du match en sa faveur. Qui d’autre que Karim Benzema pour allumer la lumière ? Le Français est le roi de cette compétition. Quand l’altitude s’élève, lui trouve toujours de l’air. Le Ballon d’Or a surgi pour exploiter une remise de Vinicius Jr et faire exploser le peuple blanc (1-0, 21e).
La suite, pour les Madrilènes, a ressemblé à un atelier avec l’attaque de la profondeur comme thème. Rodrygo (34e), Benzema (36e), Valverde (44e) ont tous inquiété Kepa sur des attaques rapides bien menées après la récupération du ballon. Bref, le Real maîtrisait son sujet. D’autant que l’affaire s’est encore simplifiée quand Chilwell a vu rouge en fauchant Rodrygo sur une énième attaque verticale du Real (59e). Il restait une demi-heure à jouer. Et sans être dans un fauteuil, les hommes d’Ancelotti ont terminé le match en patrons, s’offrant même le luxe de saler l’addition par Asensio, entré en jeu un peu plus tôt et auteur d’une reprise bien ajustée après un service de l’intenable Vinicius (2-0, 74e). Ultime sursaut d’un match sans histoire pour le tenant du titre. Le Real place déjà un pied en demi. L’histoire est en marche.
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