Arsenal a écrasé le Real Madrid (3-0) à
l’Emirates en quart de finale aller de la Ligue des champions.
Grâce à un Rice étincelant, les Gunners frappent un grand
coup.
Le vent soufflait fort dans le nord de Londres, mais ce n’était
rien face à la tempête que les Gunners ont déchaînée sur le Real
Madrid. Un 3-0 sec, limpide, autoritaire, qui a fait trembler les
fondations de l’Europe. À l’Emirates, Arsenal n’a pas juste gagné.
Arsenal a ridiculisé les champions d’Europe.
Et pourtant, rien ne laissait présager pareil ouragan. Une
première période disputée, équilibrée, où seul un arrêt de Raya sur
Mbappé à la 31e venait rappeler que Madrid, parfois, pouvait encore
mordre. Mais dans le jeu, Arsenal en voulait plus. Rice plaçait une
tête claquée par Courtois. Martinelli s’essayait. Le but semblait
proche, et il allait venir… plus tard. Mais trois fois.
Le bijou et le missile : Rice crucifie le Real
Le basculement est intervenu à la 58e minute, sur un coup franc
que Roberto Carlos aurait applaudi des deux mains – et d’ailleurs,
il était en tribune pour le voir. Rice, sans le moindre but sur
coup franc en 338 matches pros, a trouvé le ras du poteau de
Courtois d’un intérieur fuyant. Déjà un miracle. Douze minutes plus
tard, l’invraisemblable devenait réalité : même homme, même pied,
mais cette fois en pleine lucarne.
Un bijou, une fulgurance. Un Emirates en fusion.

Merino achève la bête
Madrid, groggy, ne s’est jamais relevé. Aucune réaction, aucune
occasion, même après le troisième but inscrit par Mikel Merino,
d’une reprise sèche du gauche à la 75e, servi par le jeune
Lewis-Skelly. Le Real avait déjà sombré, l’Espagnol n’a fait que
refermer le cercueil.
La dernière fois qu’Arsenal avait battu Madrid en C1, c’était
Highbury. Cette fois, c’est à l’Emirates, et le choc semble plus
retentissant encore. Car ce Real, aussi peu inspiré qu’apathique,
n’a pas existé en seconde période. Pas une frappe, pas un frisson.
Et il faudra bien autre chose qu’un simple sursaut pour croire à
une remontée à Bernabeu.
Un parfum de légende, un goût de revanche
Il reste un retour, bien sûr. Mais Arsenal vient de faire
vaciller une institution. Et dans les loges, certains observaient
sûrement avec attention : le PSG, qui pourrait éventuellement
affronter le vainqueur en demi-finale, sait désormais à quoi
s’attendre.
Parce qu’au-delà du score, il y avait ce football. Fluide,
audacieux, irrésistible. Un retour aux grandes heures de l’ère
Wenger. Et ce soir, l’Europe sait : Arsenal n’est pas là pour jouer
les figurants. Arsenal est là pour tout renverser.